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Journal du Vampire Ezekiel Rosario
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Je décidais bien entendu d’en savoir plus sur ce que je ne pouvais pas accepter. Il devait s’agir d’une erreur. Ma mère exagérait sûrement le problème que rencontrait mon père pour revenir. Je décidais de la laisser récupérer un peu ses esprits et sortait pour aller au port, je voulais me rendre au quai pour accueillir mon père comme prévu.

 

Le bateau qui longeait la rivière depuis l’Argentine se pointait à l’horizon et je prenais mes doutes en patience en attendant le dernier quart d’heure qui séparait le bateau du quai. C’était un vieux bateau, comme ceux qui ont fait les premiers voyages du Portugal jusqu’ici au Brésil. Les planches qui formaient la coque étaient recouvertes d’une constellation d’objets et de plantes qui témoignaient de l’âge impressionnant de ce bateau. On aurait cru même que le vieux bois pourri qui faisait flotter ce navire était le même que celui qui formait le quai. Je regardais entre deux planches et apercevait avec difficulté un squelette humain, je fus alors pris d’un profond dégoût et j’eus envie de vomir tout mon repas du matin mais l’habitude de ce genre de scène me fit tenir le coup. Le Brésil était un nouveau monde plein de promesses, certes, mais c’était aussi une terre sans réelles lois, ou du moins l’on peut affirmer qu’il n’existait aucune institution capable de les faire respecter. De nombreux hommes ont perdus la vie pour une poignée de pièce et il ne fallait surtout pas s’aventurer dehors une fois le jour éteint. Le bateau était maintenant tout près, le personnel de bord envoyait les cordes au sol pour que les dockers amarrent le navire au quai. Je regardais les premiers passagers descendre et attendait d’apercevoir mon père, je devais absolument lui parler de ce qui tracassait maman. Lui seul pourrait lui montrer que les choses s’arrangent toujours quand on les affronte sans crainte. Il devait se douter de la situation car à en croire ma mère c’est lui qui avait des problèmes mais je restais persuadé que mon père allait montrer à ma mère qu’elle ne devait pas exagérer ses problèmes. Puis je continuais de regarder la foule descendre du bateau, je n’apercevais toujours pas mon père. Finalement le bateau était vide de toute présence et mon père ne s’était toujours pas montré. Je décidais alors de me renseigner auprès du Capitaine. Sans doute y avait il un autre bateau qui arriverait après celui-ci, et si le bateau que j’avais en face de moi n’était pas celui de mon père. Après tout mon père n’avait pas prévenu de son heure d’arrivée et il pouvait arriver plus tard. Je montais avec la plus grande attention la planche de bois menant au pont du bateau et me dirigeais vers la cabine du Capitaine. J’aperçus un homme grand mais très âgé, habillé de blanc tout comme la casquette qui me fit comprendre que c’était bien le Capitaine qui se tenait face à moi.

 

«  - Bonjour Capitaine…   dis-je d’une voix franche.

- Bonjour jeune homme, adresse toi à cet homme là bas, c’est lui qui prend les demandes d’embauches…   répondit il gentiment.

- Oh mais je ne suis pas là pour travailler Capitaine… j’ai une question à vous poser… 

- Je t’écoute mon garçon… parle dont…    rétorqua-t-il d’une vois sûre.

- Aviez vous un certain « Rosario » dans ce bateau… ? »

 

Le Capitaine appela son second qui siffla un jeune garçon tenant une tablette et une feuille à la main. Lorsque le garçon accouru, je compris que c’était lui qui tenait en ordre la liste des passagers. Le Capitaine lui posa ma question et le petit garçon me montra du doigt un nom. « Rosario » était bien écrit sur la feuille. Mon père était comme prévu dans ce bateau et j’avais sans doute dû le manquer parmi la foule qui abondait sur le quai. Je remerciais le Capitaine et son personnel et partis en courrant vers chez moi. Je me faufilais dans la foule du marché jusqu’à arriver chez moi, et en ouvrant la porte j’aperçus les chaussures de ma mère ce qui voulait dire qu’elle était restée au lit. Je montais à sa chambre, elle pleurait encore, un homme lui aussi inconnu de ma mémoire était assis sur une chaise dans le coin opposé.
Ecrit par Ezekiel, le Mardi 25 Novembre 2003, 16:51 dans la rubrique Journal d'Ezekiel Rosario.