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--> Chapitre 2 page 1...

Je me réveillais… j’ouvrais les yeux dans une vision brumeuse de ce qui ressemblait à une chambre… j’allais me lever, mais je ne parvenais pas à bouger…

 

J’étais dans une faiblesse immense, et je prenais peur en découvrant mon état. Là, immobile, je me trouvais au beau milieu d’un tourbillon enivrant, aucun repère auquel me rattacher. Les draps sur lesquels j’étais allongé me donnaient l’impression d’être des plaques de pierres froides et dures. Les rideaux rouges et les tapisseries murales paraissaient être autant de flammes qui embrasaient la pièce. Les couleurs chaudes coulaient comme l’ambre coule sur l’écorce d’un arbre. Des vibrations frappaient ma tête. Courtes, régulières, elles m’atteignaient comme pour témoigner du battement de mon cœur. J’étais en vie, jusque dans mes tempes. Mais comment ? Et surtout, comment suis-je arrivé ici. Finalement, en réfléchissant un peu plus longuement, je me posais une troisième question : quelle était la dernière chose qui me soit arrivée, et dont je me souvienne ? Je cherchais dans ma mémoire. Chercher le nom d’une personne en imaginant son visage, chercher le chemin le plus court parmi deux chemins déjà arpentés, voilà comment on cherche… mais je devais me rappeler de quelquechose sans savoir quoi. Pas de pistes, pas de but… Je devais me rappeler l’oubli. Et c’est à ce moment que ma quête de souvenir prit fin, lorsque la porte encore floue devint bruyante. La porte s’ouvrit dans une traînée floue de couleur, elle semblait se mélanger au mur d’à côté, mes yeux était sûrement abusé par une faiblesse temporaire. Un homme entra, il portait sur lui des couleurs sombres, mis à part sa chemise qui semblait être blanche. Son visage était trop déformé pour le reconnaître. Il s’approcha de moi dans une image titubante et approcha son visage du mien. Il me regardait dans les yeux et je parvenais à voir une image plus stable de son visage. Ca y est, ma mémoire se réveillait lentement. Cet homme je le connaissais.

 

« - Merc… Mercutio… ? dis-je dans un soupir arraché à mes poumons presque vides.

- Oui Ezekiel… qu’y a-t-il… ?

- Je… j’ai perdu connaissance semblerait il…

- En fait… dis donc tu ne manques pas d’humour toi… en fait tu es… non vraiment, tu ne te souviens pas… ?

- Me souvenir de quoi… ?  Et puis pourquoi me tutoyez vous… ?

- Ah je comprends mieux… Tu as perdu la mémoire suite à un choc émotionnel… Ton esprit s’est probablement réfugié dans le dernier moment où tu t’es senti en sécurité… Ne t’inquiète aucunement, c’est un réflexe tellement humain, la recherche de la sécurité…

- Pourquoi parlez vous de la sorte des « humains »… Vous et moi en sommes et cela ne fait pas de nous des êtres faibles monsieur…

- Il y a des choses qui ne doivent pas s’oublier trop longtemps, il va falloir te brusquer un peu je crois, tu dois sortir de ton traumatisme émotionnel… »

 

Mercutio entrouvrit la bouche… j’aperçus de longues canines… on aurait dit la gueule d’un félin ou d’une chauve souris. J’étais interloqué, aucune déduction logique ne venait interrompre mon incompréhension totale. Et c’est là que mon éveil commença. Une lumière rouge aveuglante me frappait les yeux l’espace d’une seconde, et entre chaque décharge, des images floue. Un bateau… un couteau… du sang… un cigare… un cadeau… un costume… Mercutio… une chambre… oui c’était ça. C’était ça que je cherchais. C’était ça le dernier moment dont je me souvienne… Mercutio n’était pas humain. Il était un vampire, et il m’avait mordu. Je ma souvenais notre dernière conversation et m’adressais alors à lui :

Ecrit par Kentin Newborn, le Mardi 9 Mars 2004, 14:07 dans la rubrique Journal d'Ezekiel Rosario.