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Nous entrâmes tous dans une petite pièce au moins aussi luxueuses que l’autre, les murs étaient ici aussi couverts de tapisseries de luxe, des tables de jeux avaient été dressées pour ceux qui aiment à parier leur argent sur leur chance du soir et partout la fumée dansait dans l’air. Les huit hommes prirent place dans des fauteuils au cuir souple, et l’un deux nous pria de nous asseoir. Lorsque je décidais d’accepter l’invitation, un cigare était déjà offert à mes yeux, puis l’homme qui le tenait me pressa de respirer l’odeur qui en émanait. Puis, lorsque je sentis ce parfum, c’est comme si j’étais face à un théâtre, et que l’on plaçait dedans le décor de mon pays… Je voyais les arbres à café, les vielles bâtisses coloniales, les fleurs sèches et le port rustique qui nous liait au reste du monde. J’acceptais ce cigare et l’alluma de suite. Je regardais Mercutio, il fumait déjà et continuait son interprétation magnifique tandis que je l’observais, partagé entre l’admiration et le mépris… la vision d’un excellent comédien, ou celle d’un menteur expérimenté. Il m’avait amené pour prendre un verre, et je l’avais suivi pour une seule raison : savoir ce qu’il avait à me dire sur Guardiola. Et j’étais là, assis parmi la crème du commerce mondial à jouer la comédie de Mercutio, à ne pas vouloir le vexer où le démasquer aux yeux de tous. Pourquoi je faisais cela ? J’avais simplement le sentiment profond qu’il faisait tout dans un but précis, je ne pouvais pas imaginer le moindre hasard dans sa démarche et son comportement. C’est une impression qui émane de lui tout simplement, cette même impression qui a endormi la méfiance de ces gens. Je décidais de continuer cette comédie, espérant bientôt en découvrir la finalité. Et se moment vint de suite.

 

« - Rogerio.. !!  Viens par ici.   me lança Mercutio …

   - Qu’y a-t-il Cristano ?    demandais-je en m’asseyant à côté de lui et de son interlocuteur.

   - J’expliquais à Mr Van Heyde, la timidité des prêteurs par chez nous. Je lui racontais notre projet de construire le fameux « espadon », le bateau de luxe le plus rapide jamais bâti.

   - Ah je vois… Monsieur Cristano dévoile nos projets les plus prometteurs… ne l’écoutez surtout pas Mr Van Heyde, à moins que vous ne souhaiteriez gagner beaucoup d’argent…

   - Beaucoup d’argent dites vous… ?

   - Merc… euh… Cristano et moi avons calculé le coût total du projet. Et sur la base du prix du billet que nous avons fixé légèrement en dessous des autres compagnies, nous parviendrions à amortir nos dépenses en un peu moins de trois ans. Le profit avoisinerait par la suite les 3 millions de livres chaque trimestre.

   - Ce n’est pas l’affaire du siècle, mais 1 millions de livres à se partager chaque mois, cela ne peut être ignoré. Si la demande n’est pas inconvenante, j’aimerais beaucoup participer au financement de votre projet messieurs.

   - Non, votre demande est toute naturelle. Et bien, je vous propose d’en discuter quand cela vous conviendra. Nous allons pour notre part demeurer un peu au Portugal avant de retourner à nos affaires à Rome. Si vous-même séjournez au Portugal durant quelques jours, alors nous pourrons nous fixer un rendez-vous…   proposa Mercutio.

   - Cela ne sera pas possible, je prends dès l’arrivée du bateau, une diligence à destination de Paris. Mais peut-être pourrez vous tout deux vous y rendre. J’ai là bas une maison d’emprunt, je vous y accueillerais avec grand plaisir messieurs.

   - Je crois que nous sommes d’accord Monsieur Van Heyde. Je viens vous voir demain pour que nous nous mettions d’accord. Messieurs, à tous je vous souhaite bon voyage, et merci de l’accueil formidable que vous nous avez fait.   dit-il avant de partir avec moi hors du salon. »

 

Je regardais Mercutio, il était tellement fier de son jeu d’acteur, et je crois qu’il était en plus très heureux de ma prestation. Je ne savais toujours pas ce qu’il préparait mais je le suivais.

 

« - Va te coucher, demain à ton réveil, je te dirais ce que j’ai à dire. Tu auras certaines de tes réponses…   J’espère que la soirée t’as plue… »     

Ecrit par Kentin Newborn, le Vendredi 2 Janvier 2004, 16:00 dans la rubrique Journal d'Ezekiel Rosario.

Commentaires :

Vendredi
Vendredi
14-01-04 à 16:56

Cher Kentin,
Je me remets à la lecture de ton texte, que j'ai copié-collé dans Word.

Pour te faire gagner du temps, si tu écris sous Word, je te conseille  de mettre ton correcteur d'orthographe et grammaire en mode "littérature" (outil - option - onglet "orthographe grammaire" -  cocher  cases "vérifier orthographe en cours de frappe, grammaire en cours de frappe - dans la bande "règle de style" : choisis "littérature")

Je vais insérer mes corrections entre les lignes, en bleu, et ajouter des commentaires (surlignage) ; pour les ajouts, tel un S final, etc., je le mettrai dans le mot, en rose.

Donne-moi vite une adresse électronique où je pourrai envoyer mes suggestions, car celle que j'ai ne marche plus.

Je t'embrasse !
***
Vendredi